(Agence Ecofin) - L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a exprimé le jeudi dernier son appréhension vis-à-vis de l’arrestation de six journalistes depuis le début du mois de juin, alors qu'ils couvraient les événements qui secouent la région du Rif et Al Hoceima au Maroc.
« Nous confirmons l'arrestation de six journalistes grâce à nos échanges avec leurs avocats, leur famille et nos sources », explique Yasmine Kacha, directrice du bureau Afrique du Nord de RSF. La date de procès de ces journalistes est encore inconnue mais ils seront jugés pour une dizaine de chefs d'accusation. « Parmi ces chefs d'accusation, il y a par exemple l'atteinte à l'intégrité territoriale. Mais le plus grave est le complot contre la sûreté de l'Etat. Ils risquent plus de 25 ans de prison », précise Yasmine Kacha.
A cet effet, elle a exigé que les journalistes soient libérés et que les charges soient abandonnées. « On ne peut pas les emprisonner pour les mêmes charges que les militants, même si nous dénonçons aussi les charges retenues contre les militants d'Al-Hoceima. Ces journalistes faisaient tous un travail d'information. S'il y a des poursuites, elles doivent se baser sur le code de la presse et non sur le code pénal », a martelé Yasmine Kacha de RSF.
Au nombre des journalistes arrêtés figurent Abdelali Haddou de Araghi TV, Fouad Assaidi de Awar TV, Mohamed Al Asrihi, directeur de Rif24, Jawad Al Sabry, photographe de Rif24, Houceine El Idrissi photographe de Rifpresse, et enfin Mohamed El Hilali, directeur de Rifpresse.
Le Maroc est classé 133ème sur 180 pays selon l’ONG Reporters Sans Frontières.
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