(Agence Ecofin) - Au Burundi, le groupe de presse Iwacu a gardé le black-out total sur son site web, sans y publier la moindre information une semaine durant, en hommage au journaliste Jean Bigirimana (photo), porté disparu depuis le 22 juillet 2016. L’hommage s’est achevé ce 25 août 2016 par une cérémonie funèbre.
Léandre Sikuyavuga, rédacteur en chef d’Iwacu, a lu le message du directeur des publications, Antoine Kaburahe. « En fait, et c’est grave, on t’a reproché d’exister puisqu’on t’a fait disparaître. Car si on t’avait reproché d’autres méfaits, on t’aurait mis en accusation (…). Tu nous vois les yeux secs, mais nous avons le cœur lourd. Nous ne voulons pas pleurer, car ils auront gagné. Et dans la tradition, les larmes d’un vrai homme coulent à l’intérieur. Nous n’avons pas le temps de haïr et nous allons continuer le travail. Si nous arrêtons, ils auront gagné ».
Le journaliste Jean Bigirimana travaillait pour le groupe de médias Iwacu. Il a disparu alors qu’il quittait la ville de Bujumbura. Les recherches ont permis de retrouver deux corps en décomposition dans une rivière, mais il était difficile de déterminer si le corps du journaliste en faisait partie.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.