(Agence Ecofin) - En Côte d’Ivoire, les professionnels des médias multiplient les engagements pour une meilleure couverture de l’élection présidentielle du 25 octobre prochain. Des engagements ont encore été pris lors de l’atelier sur le thème « Pour des élections paisibles en Côte d’Ivoire », organisé par l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (Olped). Les participants étaient des journalistes exerçant les fonctions de rédacteur en chef. Ils ont été édifiés sur le code électoral, le dépouillement et les résultats, la prévention et les gestions des conflits, ainsi que le code pénal. Le président de l’observatoire, Zio Moussa (photo), a rappelé que « la presse ivoirienne doit laver son honneur ».
Une autre session de formation relève la responsabilité des médias dans la crise politique née au lendemain de la présidentielle de 2010. Cela a été dit à l’ouverture, ce 25 août 2015, de l’atelier de 4 jours initiée par l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (Urpci), avec le soutien de l’Union Européenne et l’institut Panos pour l’Afrique de l’Ouest. « Les médias ont été pour beaucoup dans cette la crise qu’a connue le pays. Ils ont arrosé les populations avec des informations tronquées qui ont contribué à radicaliser la population », indique le message envoyé par la ministre de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine. Elle suggère aux médias de jouer « le rôle de gendarme du processus électoral ».
Le rôle des radios de proximité est plus que jamais mis en exergue. « Vous pouvez influencer positivement ou négativement le cour des élections », a déclaré le président de l’Urpci, Karamoko Bamba, à l’endroit de ses camarades. Ce rôle est d’autant plus déterminant que la Côte d’Ivoire compte plus de 150 radios de proximité, a-t-il souligné.
Ces engagements et bien d’autres rejoignent le gentleman agreement qui a été annoncé sur les antennes de Radio France International par le directeur de la publication du journal satirique ivoirien « L’Eléphant Déchaîné ». Antoine Assalé Tiémoko a expliqué que la presse ivoirienne a pris l’engagement de respecter l’éthique et la déontologie professionnelle en cessant notamment d’être des caisses de résonnance au service des hommes politiques. Cette union sacrée reste encore à éprouver pour qui sait combien l’environnement médiatique est politiquement fragmenté en Côte d’Ivoire.
Assongmo Necdem
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