(Agence Ecofin) - De la publicité publique, sinon c’est la fin pour le quotidien sportif El Khabar Erriadhi. Tel est le cri de détresse du personnel de ce journal privé, en Algérie. L’équipe, essentiellement constituée de journalistes, a observé un sit-in, le 20 mai 2017, devant la maison de la presse, dans la ville de Constantine.
Le directeur de la publication, Adlène Hamidechi, explique que son journal revendique « sa part de la publicité publique de l’Anep (Agence nationale d’édition et de publicité)». Il rappelle que le quotidien El Khabar Erriadhi existe depuis 7 ans et n’a jamais bénéficié de ce droit.
« Au début, notre journal se portait bien et assurait son fonctionnement grâce à ses ventes et les quelques annonceurs privés. Mais depuis 3 ans, notre lectorat a baissé ; ce qui a pesé sur les recettes du journal.», explique-t-il.
L’entreprise de presse est désormais plongée dans une crise. Elle a besoin de la publicité publique pour survivre et continuer de payer ses employés, parmi lesquels 22 permanents, 15 collaborateurs et 36 correspondants.
« On a sollicité le ministre de la Communication, Hamid Grine, à plusieurs reprises pour nous octroyer notre part de la publicité. La dernière fois, c’était à Boumerdes qu’il nous avait promis de trouver une solution, tout en affirmant qu’il était disposé à aider les journaux en difficulté. Mais depuis, rien n’est venu de sa part.», déplore M. Hamidechi.
Précisons qu’en Algérie, il revient à l’Anep, de distribuer la publicité institutionnelle aux médias. Cette entreprise publique gère un budget annuel d’environ 50 millions $.
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