(Agence Ecofin) - La justice militaire de Ouagadougou est préoccupée par le traitement que certains médias accordent à la procédure sur le mandat d’arrêt lancé contre le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro.
Des journalistes ont été reçus ce 18 février 2016 au parquet militaire sur convocation du commissaire du gouvernement. Il s’agit notamment du directeur de la publication du bimensuel « Le Reporter », Boureima Ouédraogo, et du rédacteur en chef du même journal, Yacouba Ladji Bama.
Convoqués pour « pour affaire les concernant », les 2 journalistes ont finalement découvert que l’invitation portait sur le dossier Guillaume Soro accusé d’être impliqué dans l’organisation du coup d’Etat manqué au Burkina Faso, le 16 septembre 2015. Ils ont été entretenus par un collège de magistrats militaires dont des juges d’instruction qui avaient à leurs côtés le directeur de la justice militaire, le Colonel Sita Sangaré.
Au sortir de l’entretien qui a duré environ 2 heures, Boureima Ouédraogo a déclaré : « Eux, ils ont le souci de garder le secret sur certaines choses, mais nous également nous avons le souci de donner l’information sur un certain nombre de choses… Ils s’étonnent de voir certaines infos qui devraient être internes… »
La convocation des 2 responsables du journal « Le Reporter » faisait suite au dernier numéro du journal paru ce 15 février. Dans ce n°184, il y a les titres suivants : « Affaire mandat d’arrêt contre Soro et Compaoré : Trop de mensonges » et « Roch dans le piège diplomatique ». A la suite, le contenu articles révèle que le mandat d’arrêt pourrait être annulé pour vice de forme ; en plus le nouveau président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, est tenu par les implications diplomatiques de cette affaire judiciaire.
Il y avait là de quoi inquiéter les magistrats du tribunal militaire. « Ils ont dit qu’ils ont un certain nombre de préoccupations par rapport à la procédure judiciaire. Ils souhaitent qu’on puisse les approcher à l’avenir. Qu’on puisse éviter aussi certains éléments… pour ne pas compromettre la procédure », a ajouté le patron du journal « Le Reporter ».
Etaient également convoqués les journalistes Newton Hamed Barry et Germain Nama du journal « L’Evènement ».
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