(Agence Ecofin) - En Tunisie au mois de mai, 5 femmes et 17 hommes, professionnel des médias, ont été victimes d’agressions physiques, d’entraves à l’exercice professionnel, de poursuites judiciaires et de harcèlement. Le comptage a été fait par le Centre de Tunis pour la liberté de la presse (Ctlp) qui vient de rendre public son rapport.
Parmi les groupes qui s’en prennent aux professionnels des médias, il y a les forces du maintien de l’ordre, les fonctionnaires publics, les citoyens lamda et les administrations des médias. Les villes où les journalistes sont le plus exposés sont Tunis, Kairouan, Gafsa et Kébili.
Les organisations professionnelles se sont plaintes de l’insécurité grandissante à laquelle sont exposés les journalistes en Tunisie depuis les attentats perpétrés en juillet 2015 à Châambi, attentats ayant coûté la vie à 15 soldats.
A l’époque, le secrétaire général du Syndicat tunisien des radios libres, Salah Fourti, estimait que le journaliste doit observer une position neutre, même dans un contexte de lutte contre le terrorisme. Il ne doit pas être prisonnier des acteurs sociaux et se protéger par là-même des terroristes. Mais l’avis contraire était donné à la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica). « Le journaliste ne peut adopter une position de neutralité face à ceux qui cherchent à détruire la notion de l’Etat, à porter atteinte à la société civile, aux fondements de la modernité, à l’édifice démocratique et qui menacent la femme et les enfants », expliquait alors Hichem Snoussi, membre de l’organe de régulation.
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