(Agence Ecofin) - En Tunisie, l’ex-chef de l’Etat, Moncef Marzouki (photo), a été entendu une fois déjà par le juge d’instruction du Tribunal de première instance de la Manouba. L’enquête judiciaire s’est ouverte à la suite d’une plainte déposée par Moncef Marzouki et son parti politique contre trois journalistes et la chaîne de télévision Al Hiwar Ettounsi. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs contre l’ex-président provisoire de la République.
Les journalistes accusés sont Hamza Belloumi, Sofiène Ben Hamida et Noureddine Ben Ticha. Ils étaient tous sur le plateau de l’émission « Al-Yawm Al-Thamen »du 15 mai 2015, au cours de laquelle a été diffusé l’extrait vidéo d’une intervention de Moncef Marzouki lors d’un colloque à Doha, au Qatar. Les panélistes ont ensuite commenté le document qui, en réalité, avait été monté et manipulé.
Moncef Marzouki avait immédiatement réagi sur sa page web officielle en écrivant : « Le but est non seulement de me salir dans le cadre de la poursuite de la campagne médiatique programmée dont j’étais la cible à l’issue de ma présidence, mais aussi d’envenimer le climat politique, d’inciter à la discorde, de me viser personnellement et de berner les Tunisiens, et partant, d’attenter aux opportunités de réussite de la démocratie dans notre pays. »
Plus tard, le journaliste Hamza Balloumi, qui animait l’émission sur la chaîne Al Hiwar Ettounsi, avait reconnu que les vérifications approfondies n’avaient pas été faites avant la diffusion de cette vidéo reprise sur un site web. Le document circulait déjà sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux. Le programme « Al-Yawm Al-Thamen » avait alors été suspendue pour une semaine par la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica). « Après avoir visionné la vidéo complète, il s’est avéré que le passage diffusé sur Al-Hiwar Ettounsi, dans l’émission ‘‘Al-Yawm Al-Thamen », a sorti les propos du concerné de leur contexte et sa déclaration en a été biaisée », indiquait le communiqué du régulateur. La justice est désormais appelée à se prononcer.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.