(Agence Ecofin) - Au Kenya, Nation Media Group (NMG) a été traîné en justice par son ancien rédacteur en chef chargé des projets, Denis Galava (photo). Licencié en janvier 2016, le journaliste se plaint d’avoir été victime d’une rupture abusive de contrat. Il demande à son ex-employeur de lui verser la somme de 250 millions de shillings, soit quelque 2,4 millions $.
Denis Galava affirme qu’il percevait un salaire de 800 000 shillings (environ 7887 $) en tant que rédacteur en chef chargé des projets au sein du quotidien « The Nation ». Il demande un montant qui comprend plusieurs rubrique : 3 mois de salaire en guise de préavis de licenciement, une année de salaire pour le licenciement abusif, un congé payé de 24,5 jours ou encore des cotisations de retraite pour les 19 ans de service qu’il aurait dû passer jusqu’à l’âge de 60 ans.
Denis Galava explique que le motif du licenciement est de nature à ternir sa réputation dans le milieu des médias. En effet, il a été accusé d’avoir publié un éditorial en violant les procédures internes du journal « The Nation ». Faux, rétorque le journaliste qui a même porté plainte contre le Pdg du groupe, Joe Muganda, pour diffamation. En effet, celui-ci a accordé une interview à la BBC dans laquelle il a comparé la situation de Denis Galava à celle d’un caissier d’une banque ayant volé de l’argent.
Or Denis Galava explique que son éditorial a bel et bien suivi la procédure avant d’être publié dans le journal. Seulement, son employeur s’est rendu compte plus tard que le texte dérangeait le gouvernement, surtout le président kenyan Uhuru Kenyatta, que le journal protège. En plus, les autorités avaient manifesté leur mécontentement. Il fallait donc un bouc émissaire.
Par ailleurs, le journaliste affirme que le grand quotidien « The Nation », réputé indépendant, est désormais inféodé au régime kenyan ; et que le rédacteur en chef, Tom Mshindi, lui avait expressément demandé d’éviter d’être trop critique envers le gouvernement sur les dossiers sensibles. Denis Galava dit qu’il devait faire passer le message à ses équipes. Mais pour lui, « les citoyens kenyans méritent d’être éclairés sur la gestion de leur pays ».
Assongmo Necdem
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