(Agence Ecofin) - En Ouganda, la police enquête depuis un an sur les menaces de mort contre le journaliste Ignatius Bahizi (photo à gauche). Les faits remontent à l’année 2013, lorsque ce dernier travaillait encore pour la BBC. En décembre 2013, le média audiovisuel anglais avait déposé une plainte. Parmi les personnes soupçonnées, il y a deux responsables rwandais : un diplomate et le responsable local du journal gouvernemental rwandais le New Times.
A la suite de la déposition du journaliste Ignatius Bahizi, la police ougandaise a resserré son enquête le directeur du New Times et le diplomate en question. Mais ce dernier jouit d’une immunité qui ne permet pas de l’entendre. « Nous sommes en discussion avec le gouvernement rwandais pour voir s'il pourrait faire au moins une déclaration pour nous donner sa version des faits », a expliqué l'une des porte-paroles de la police ougandaise, Poly Namaye, cité par Radio France International.
Ignatius Bahizi avait subi des menaces de mort alors qu’il enquêtait sur les recrutements forcés pour le compte de la rébellion du M23. Le journaliste avait rendu compte de l'arrestation de l'ancien directeur du New Times, accusé, à l'époque, d'avoir recruté des combattants pour le groupe armé. Ignatius Bahizi se sentait en insécurité au point où il avait quitté l’Ouganda pour un temps.
La BBC et le gouvernement rwandais entretiennent des relations tendues depuis que le média britannique a diffusé un documentaire sur le génocide de 1994, dans lequel le président du Rwanda Paul Kagamé est mis en cause.
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