(Agence Ecofin) - La célèbre journaliste congolaise Marie-Josée Mathey est décédée ce 6 novembre 2014 des suites de maladie, après une courte hospitalisation en région parisienne. Morte à 76 ans, elle a pratiqué le journalisme aux premières heures de la jeune république du Congo. Marie-Josée Mathey a couvert notamment les prestations de serment des présidents Fulbert Youlou en 1960 et de Marien Ngouabi en 1969, ainsi que la prise du pouvoir d’Alphonse Massamba-Débat. Il se dit que les personnalités qu’elle interviewait tombaient en admiration, notamment l’empereur Bokassa de la Rca et le maréchal Mobutu de l’ex-Zaïre.
Marie-Josée Mathey était également là au départ de Télécongo, la télévision nationale congolaise. Elle en était la toute première speakerine, dès son retour de France après des études à l’Ecole de journalisme de Lille. Les dirigeants du Congo l’avaient déjà remarquée sur les antennes de l’Office de radiodiffusion télévision française.
Marie-Josée Mathey s’imposera à Télécongo comme présentatrice et finira à la présidence de la République comme directrice de la presse présidentielle sous le président Marien Ngouabi. Après le renversement de ce dernier en mars 1977, le gouvernement révolutionnaire de Massamba-Débat envoie la journaliste en Allemagne de l’Est comme « ambassadrice des femmes révolutionnaires ».
Au début des années 1980, Marie-Josée Mathey ambrasse une carrière de fonctionnaire internationale, notamment à l’Unesco, comme spécialiste de programme dans la politique du livre. Elle sera représentante de l'Unesco en Afrique centrale avec siège en RCA. A ce titre, la journaliste devenue diplomate participe au processus de paix dans un pays minée par la guerre. Le président de l’époque, Ange-Félix Patassé, l’élèvera au rang de Commandeur. Sa carrière à l’Unesco dure jusqu’à la retraite en 2000. Elle sera inhumée le 18 novembre prochain en France.
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