(Agence Ecofin) - Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari sont-ils morts ou en vie ? Difficile de répondre à cette question. La Tunisie retient son souffle pour que le pire ne soit pas arrivé aux deux journalistes portés disparus en Libye depuis septembre dernier. Il reste à authentifier le communiqué publié ce jeudi 8 janvier 2015, par la branche libyenne de l’organisation terroriste l’Etat Islamique, qui annonce l’exécution des deux otages.
Le communiqué publié sur des forums jihadistes, comporte des photos de Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari. L’EI affirme qu’il a « appliqué la loi d'Allah ». Une image du communiqué est légendée « Application de la loi de Dieu à l'encontre de Chourabi et Ktari ». Elle n’est pas nette. Il est difficile de savoir qui est l’homme agenouillé vers qui une balle est tirée.
Le groupe terroriste accuse les deux Tunisiens de travailler pour « une chaîne satellitaire qui combat la religion ». Toujours est-il que Sofiène Chourabi est connu comme un blogueur très actif durant la révolution tunisienne de 2011. Nadhir Ktari est un photographe.
L’exécution des deux hommes relève encore de la rumeur, a assuré le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), Néji Bghouri, car, dit-il, aucune information n’est encore confirmée. Il a ajouté que des contacts ont été établis avec des sources officielles et non officielles en Libye. Celles-ci affirment que les deux journalistes sont encore vivants. Leur situation est suivie. Plusieurs journalistes, des hommes politiques et des personnalités de la société civile se sont rassemblés devant le siège du Snjt, en soutien aux deux otages.
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