(Agence Ecofin) - « Cette campagne a trop duré. Nous nous sommes vraiment fait violence pendant longtemps, ramant pratiquement à contresens de notre propre opinion [publique], qui ne comprend pas que ses fils se sacrifient, que le Tchad continue, que le gouvernement continue à se taire sur des agissements contre le Tchad et contre les Tchadiens. » Explications du ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat (photo), au lendemain de l’annonce du retrait de son pays de la Mission internationale de paix en République centrafricaine. Pour lui, le Tchad est victime d’un « lynchage médiatique et politique ».
« Nous avons constaté depuis plusieurs mois un lynchage systématique qui touchait le Tchad, son contingent et même les citoyens tchadiens vivant en Centrafrique. On fait porter la responsabilité sur le Tchad, sur le contingent tchadien, même si ce contingent agit dans le cadre du mandat », a poursuivi Moussa Faki Mahamat, au micro de Rfi.
Selon lui, la goutte d’eau de plus a été les réactions au lendemain d’une embuscade des milices anti-balakas dans laquelle sont tombées des troupes tchadiennes. « Il y a des responsables politiques, et pas des moindres, qui ont qualifié les anti-balakas de « patriotes » et dit que les Tchadiens sont venus tuer des citoyens centrafricains », a dit le ministre.
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