(Agence Ecofin) - C&I Leasing, l'entreprise leader dans les services de crédit-bail au Nigéria, a introduit son emprunt obligataire de 600 millions de nairas (1,75 millions $) sur le marché financier hors cote de Lagos, le FMDQ OTC Securities Exchange (photo).
L'emprunt réalisé en octobre 2015 auprès de gros investisseurs institutionnels et ceux ayant une large capacité financière, avait obtenu un coupon (taux d'intérêt) de 18,25%, pour une maturité de seulement 5 ans, a-t-on pu constater sur le document donnant l'information.
« Le contexte économique actuel, présente aussi bien des opportunités que des défis. En tant qu'acteur majeur du secteur des services d'appui logistique au Nigéria, les ressources mobilisées permettront d'accroître nos offres pour les segments maritimes, de financer certaines de nos dettes et de disposer d'un capital d'exploitation supplémentaire, ce qui nous permettra de nous positionner pour des croissances futures », a fait savoir Andrew Otike Odibe, le directeur général de C&I Leasing au cours de la cérémonie d'introduction.
Les défis sont effectivement nombreux et permettent de mieux comprendre la décision prise d'introduire l'obligation sur une plateforme ouverte de négociation des titres. Les dernières lignes du compte des résultats pour le premier trimestre de l'entreprise sont restées positives, mais ce sont avérées plutôt décevantes, comparativement à celles de la même période en 2016.
Malgré un chiffre d'affaires qui résiste à 4,4 milliards de nairas (4,8 milliards de nairas au 31 mars 2015), le bénéfice avant impôts et amortissements, lui, a été de 111 millions de nairas (275 millions de nairas en 2015) et le bénéfice net se rétracte à 96 millions de nairas (220 millions de nairas au premier trimestre 2015). Dans le même temps, certains ratios financiers de l'entreprise se sont légèrement dégradés.
Ainsi, la marge de profit net (bénéfice net dégagé sur chaque vente) se positionne au cours de la période de référence, à 2,2%, contre 4,6% au premier trimestre 2015. Quant à sa crédibilité, elle s'est légèrement effritée. Le ratio de dette nette sur bénéfice avant impôts amortissements et dépréciations, indique qu'à valeur constante, il lui faudrait désormais 20,18 ans pour éponger ses dettes avec son excédent brut d'exploitation, contre 15,7 à la fin de l'année 2015.
Mais le groupe qui est aussi présent au Ghana peut encore compter sur une base de clientèle solide, dans laquelle on retrouve des structures comme Huawei, Stanbic ITBC, PZ Cussons, ou encore le franco-suisse Lafarge-Holcim. Aussi le premier trimestre s'est aussi caractérisé par la signature de nouveaux contrats, notamment un d'une durée de trois ans, renouvelable deux fois.
Idriss Linge
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