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Cameroun : le ministre des Enseignements secondaires placé en détention provisoire à la prison de Kondengui

  • Date de création: 31 mars 2014 18:25

(Agence Ecofin) - Le ministre camerounais des Enseignements secondaires, Louis Bapes Bapes (photo), a été placé en détention provisoire à la prison centrale de Kondengui, dans la capitale, ce 31 mars 2014. Avant son incarcération, ce dernier avait déféré à une convocation au Tribunal criminel spécial (Tcs), une juridiction d’exception créée par le président de la République pour traiter des affaires de détournements de deniers publics.

Pour l’heure, il est difficile de savoir si M. Bapes Bapes a maille à partir avec la justice de son pays pour de présumées atteintes à la fortune publique commises lors de sa gestion de la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles du Cameroun (Magzi), ou alors du ministère des Enseignements secondaires. En effet, Directeur général de la Magzi pendant 30 ans (1974-2004), M. Bapes Bapes, tête de proue du parti au pouvoir dans la région du Littoral, n’a été remplacé à la tête de cette structure publique qu’en 2004, soit 2 ans après son entrée au gouvernement en 2002, en qualité de ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle.

Ce département ministériel disparaîtra du portefeuille gouvernemental camerounais en 2004, et M. Bapes Bapes sera alors muté à la tête du ministère des Enseignements secondaires. En janvier 2010, plusieurs responsables de ce département ministériel avaient été interpellés puis embastillés dans la capitale, pour des détournements présumés de deniers publics. Au rang de ceux-ci, se trouvait Catherine Abena, de regrettée mémoire, alors secrétaire d’Etat aux Enseignements secondaires, c'est-à-dire la n°2 de ce département ministériel.

L’arrestation du ministre Bapes Bapes ce 31 mars 2014 à Yaoundé, pourrait ouvrir la porte à une nouvelle vague d’interpellations de hautes autorités camerounaises, dans le cadre de la 3ème phase de «l’opération Epervier», sorte d’opération «mains propres» lancée en 2006 par le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a l’effet de traquer les prédateurs de la fortune publique.

Louis Bapes Bapes est la toute première autorité camerounaise à être interpellée alors qu’il est encore en fonction, depuis le déclenchement de «l’opération épervier». Pour le décharger de sa fonction ministérielle, une réorganisation du gouvernement camerounais devrait intervenir à tout moment.

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