(Agence Ecofin) - Le 10 mars 2014, Karim Zaz (photo), l’ex-directeur général de l’opérateur de téléphonie mobile Inwi est passé devant le juge d’instruction du tribunal de première instance de Casablanca. Aux côtés de dix autres personnes, il est accusé de constitution de bande criminelle, de détournement de trafic téléphonique international, de faux et usage de faux, d’escroquerie et de blanchiment d’argent.
L’enquête judiciaire qui a conduit à son interpellation a été lancée suite à la plainte déposée en juin 2013 par Inwi. L’entreprise qui subissait un brouillage téléphonique dans un quartier de Casablanca avait découvert qu’un réseau de pirate détournait les appels internationaux en utilisant son câble. Le réseau comptait deux collaborateurs de Karim Zaz, qui, sous le couvert du lancement d’un centre d’appel, avaient acquis des équipements télécoms sophistiqués.
Lors d’une perquisition dans les locaux de la société dénommée SIART, liée aux activités de Karim Zaz, du matériel informatique et des cartes SIM avaient été retrouvés. Les trois opérateurs télécom du pays, Maroc Télécom, Méditel et Inwi avaient alors décidé de porter plainte contre SIART dont les activités frauduleuses leur ont provoqué des pertes de 4 milliards de dirham (350 millions de dollars). L’enquête qui en a résulté a permis d’identifier six sociétés qu’aurait créées Karim Zaz, spécialisées dans le piratage et le détournement du trafic téléphonique international.
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