(Agence Ecofin) - Plus aucun obstacle n’entrave désormais l’acquisition du fabricant d'électroménager FagorBrandt par le groupe algérien Cevital. La justice française a donné, le 15 avril, son feu vert à cette transaction permettant de sauver le groupe français en redressement judiciaire.
«Le tribunal de commerce de Nanterre a ordonné la cession des actifs de FagorBrandt au profit de la société Cevital», a annoncé l'avocat du groupe industriel algérien, Laurent Jourdan.
Ce feu vert intervient quatre jours seulement après le feu vert donné par la justice espagnole au groupe algérien Cevital pour racheter les marques de FagorBrandt.
Le ministre français de l'Economie, Arnaud Montebourg, a précisé que «Cevital, les banques et l'Etat vont investir au total 200 millions d'euros pour le redémarrage de l'activité», citant notamment un prêt de 47,5 millions d'euros du «fonds de résistance économique» qui devra être remboursé par la société algérienne.
La reprise des activités de FagorBrandt, dont la maison-mère espagnole se trouve en faillite, a fait l'objet de trois offres coordonnées. La principale émanait de Cevital, le groupe du milliardaire algérien Issad Rebrab, qui proposait la reprise de deux des quatre usines et 1200 salariés, en plus du fonds de commerce français, des filiales de FagorBrandt au Royaume-Uni, en Suisse et à Singapour, et certains actifs de Fagor à l'étranger. «L'objectif de Cevital est de donner à FagorBrandt les moyens de se développer à l'international et de devenir un acteur majeur en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord», a précisé Me Jourdan.
Présent dans une dizaine de secteurs, de l'agroalimentaire à la distribution automobile en passant par le verre, la presse, et l'électroménager, Cevital a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires d’environ 3,5 milliards de dollars.