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Ecobank lourdement condamné. La justice ivoirienne donne raison à l’ex DG, Thierry Tanoh

  • Date de création: 16 janvier 2015 07:49

(Agence Ecofin) - Selon l’agence Bloomberg, le groupe Ecobank a été condamné par le tribunal de commerce d’Abidjan à verser à son ancien directeur général Thierry Tanoh 7 milliards de FCFA (12,3 millions €) pour licenciement abusif «sans préavis». Le tribunal a également retenu la charge de « diffamation » à l’égard de M. Tanoh.

Selon le porte parole de la banque, Richard Uku, ce verdict est « injuste, regrettable et excessif ». La banque compte faire appel de cette décision. Elle conteste le for juridique d’Abidjan et menace de recourir à la juridiction britannique ou à l’arbitrage international de la Chambre de commerce internationale. Une autre procédure pour licenciement abusif serait également en cours au Togo, selon M. Uku.

Pour rappel, M. Tanoh, fraichement nommé, avait été l’objet d’une violente opposition de la part des cadres dirigeants historiques de la banque, notamment de la part de Laurence Do Rego, alors qu’il tentait d’éclaircir certains dossiers de la gestion récente du groupe. M. Tanoh avait notamment commandé un audit au cabinet international Ernst & Young à propos duquel il avait déclaré qu’à la sortie du rapport « on verra qui doit rester et qui doit partir !». Son brusque licenciement était intervenu juste avant la sortie de ce rapport interne.

L’agence Ecofin qui s’était procurée une copie de ce rapport, avait pu constater qu’en effet, le cabinet Ernst & Young a relevé, dans la gestion passée de la banque, une cascade d’irrégularités, de procédures illégales, de sorties d’argent non justifiées et d’importantes transactions douteuses. L’audit a également révélé que certains hauts dirigeants de la banque s’étaient octroyés des options nettement au delà de ce qui leur était autorisé, et pris des décisions majeures sans même en informer les administrateurs.

Les auteurs de l’audit avaient également déploré l’absence de coopération de la filiale nigériane du groupe, émettant par conséquent des réserves sur ce pan de la banque qui pèse plus de 40% du bilan.

En dépit de nombreuses relances, le groupe Ecobank n’a jamais accepté de répondre aux questions de notre agence concernant le contenu de ce rapport.

 

Précision de la part de Maître Soualiho Lassomann Diomande, avocat de Thierry Tanoh


Il me revient que certaines personnes, probablement de bonne foi et, d’autres, de mauvaises intentions, font état de ce que la condamnation prononcée par le Tribunal de Commerce d’Abidjan le 15 Janvier 2015, dans l’affaire THIERRY TANOH V ETI, PIC et MATJILA DANIEL, l’aurait été pour la rupture du contrat de travail de Monsieur THIERRY TANOH.
Ils vont, ensuite, pour affirmer que le Tribunal de Commerce d’Abidjan ne peut connaitre des conséquences de la rupture d’un contrat de travail qui a été exécuté à Lomé au Togo.
Ces personnes affirment, sans avoir connaissance du dossier et des pièces y contenues, que la condamnation prononcée est lourde. Ce type d’analyse pourrait nuire à mon client qui a beaucoup souffert dans cette affaire. Il importe, dans ces conditions, que nous apportions un éclaircissement avec l’avantage que j’ai la totalité du dossier.
Ces précisions sont les suivantes.
1- L’affaire THIERRY TANOH C/ ETI comporte deux (2) volets :

• Le premier volet est relatif à la rupture de son contrat de travail et des conséquences y attachées. Cette procédure est pendante devant le Tribunal du Travail du TOGO. C’est le Bâtonnier DO Bruce Adama Rubben qui en assure le traitement. Cette procédure fera l’objet d’une décision le 03 Février 2015 au TOGO.

• Le second volet est relatif à une procédure totalement différente. Cette dernière est la conséquence d’une correspondance d’un Administrateur d’ECOBANK TRANSNATIONAL INCORPORATED (ETI) dit PUBLIC INVESTISSEMENT CORPORATION (PIC) écrite par le représentant de cette dernière et qui a été publiée dans le Financial Times et la très célèbre revue financière Bloomberg. Ladite correspondance, datée du 1er Mars 2014, a traité Monsieur THIERRY TANOH de menteur, immature, manque d’éthique, incompétent, manque de charisme etc.

Les termes de cette correspondance infamante, qui ont porté une tâche à la réputation et au crédit de Monsieur THIERRY TANOH ont donné lieu à la procédure devant le Tribunal de Commerce d’ Abidjan pour diffamation dans les termes de l’article 1382 du code civil. Il s’agissait pour les auteurs de cette correspondances de venir justifier les vocables qu’ils ont utilisés contre Monsieur THIERRY TANOH causant ainsi le plus grand tord à sa réputation dans le monde de la finance internationale.

Alors, Monsieur THIERRY TANOH a sollicité auprès Tribunal de Commerce d’Abidjan une condamnation au paiement de la somme de trente millions (30 000 000) de DOLLARS pour atténuer sa douleur au regard de la VILAINE tâche portée à sa crédibilité, son honorabilité et sa probité qu’il s’est construites durant toute sa vie. ETI, PIC, et Monsieur DANIEL MATJILA ont été incapables de justifier les termes de la dite correspondance. Quant au montant de la condamnation, il faut bien comprendre qu’il prend en compte trois (3) éléments :

Le premier est relatif au caractère particulièrement nuisible des vocables utilisés dont ETI et PIC savaient, pertinemment, que publiés à grande échelle ils ruineraient la crédibilité de Monsieur THIERRY TANOH.
Le deuxième est relatif à la réputation, la crédibilité au regard des hautes fonctions occupées par Monsieur THIERRY TANOH et du crédit qu’il s’est construit durant des années.

Le troisième élément est lié à la qualité des auteurs de la faute et de leur nombre. il ne s’agit pas de novices dont on pourrait comprendre qu’ils se soient mépris par inattention.
Pour faire complet, et pour tous ceux qui souhaiteraient de plus ample information, je reste disponible sur les liens suivant : diomade@lexways.ci ; diomande@lexwaysci.comfacebook.com/Soualiho Lassomann DIOMADE, il suffira de se faire identifier préalablement.

J’espère avoir contribué à la manifestation de la vérité.


Maître Soualiho Lassoman DIOMANDE

 

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