(Agence Ecofin) - L'opérateur portuaire chinois Dalian Port Corporation a donné, le 16 janvier, le coup d’envoi des travaux de construction d’une zone de libre échange à Djibouti, en présence du président Ismail Omar Guelleh.
L'accord relatif à cette plus grande zone franche sur le continent africain (48 km2) a été signé en mars 2016 dans le cadre de la politique chinoise visant à développer le commerce avec le reste du monde en créant des infrastructures dans une soixantaine de pays.
Djibouti occupe une position stratégique à la rencontre du golfe d’Aden et de la mer
Rouge, entre l’Érythrée et la Somalie. Ce petit pays de moins d’un million d’habitants voit déjà transiter par son territoire 95% des importations de l'Ethiopie voisine, pays de près de 100 millions d'habitants. Il est aussi très proche du détroit de Bab Al Mandab, une voie par laquelle transite 40 % du trafic maritime mondial.
«Djibouti vise à devenir la porte d'entrée non seulement vers l'Ethiopie mais aussi le Soudan du Sud, la Somalie et la région des Grands Lacs», a déclaré à Reuters Aboubaker Omar Hadi (photo), président de l'Autorité des ports et zones franches. «Cette nouvelle zone franche sera le premier réservoir d'emplois du pays, avec à la création de 15 000 emplois directs et indirects», a-t-il ajouté.
Dalian Port Corporation va exploiter zone de libre échange, dont la construction sera essentiellement financée par la Chine, en coentreprise avec l'Autorité des ports et zones franches de Djibouti et une autre société chinoise, Merchants Holding.
La nouvelle zone de libre échange devrait générer un chiffre d'affaires de 7 milliards de dollars d'ici deux ans.
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