(Agence Ecofin) - La Banque mondiale a accordé vendredi dernier 150 millions de dollars au Maroc. Le financement sera réparti sur deux projets, dont le premier permettra d’appuyer l’objectif du gouvernement marocain de moderniser son système national d'identification. Le deuxième projet vise à promouvoir les start-up innovantes et créer des emplois.
Les deux opérations permettront une meilleure identification des individus pour un meilleur ciblage des programmes sociaux et la levée des obstacles à l'accès au financement pour les start-ups et les petites et moyennes entreprises. « Ces deux opérations viennent soutenir les efforts menés par les autorités pour réduire l’exclusion sociale et promouvoir la croissance du secteur privé. Mieux cibler les programmes sociaux, renforcer les services sociaux et faciliter l’accès des entrepreneurs aux opportunités : c’est la voie qui mènera à une croissance inclusive, au profit de tous les Marocains », a déclaré Marie Françoise Marie-Nelly (photo), directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb.
Grace à une enveloppe financière de 100 millions de dollars, le projet de développement des systèmes d’identification et de ciblage pour la protection sociale pourrait sortir près de 9,3 millions de Marocains de la pauvreté. « Grâce au programme, environ 9,3 millions de Marocains issus des couches les plus défavorisées accèderont plus facilement aux programmes de protection sociale. En se dotant d’un système d’identification mieux conçu et administré plus efficacement, le Maroc sera en mesure de mettre en œuvre des programmes sociaux mieux ciblés, avec des effets tangibles sur la population », a indiqué Diego Angel Urdinola, économiste senior à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet.
Le second projet, qui bénéficie d’une enveloppe financière de 50 millions de dollars, est destiné à améliorer les possibilités de financement pour les start-up et PME innovantes. Ce projet permettra de faciliter l’accès aux financements par capitaux propres aux jeunes PME innovantes dans un pays où les start-ups ont un fort potentiel en termes de création d’emploi. Le projet contribuera globalement à l’expansion d’un secteur privé innovant au Maroc en créant un marché du capital-risque.
« Les petites et jeunes entreprises ont du mal à trouver des financements, principalement parce que les banques ne peuvent pas financer des start-up (sans des garanties solides) qui, par définition, n’ont pas encore de rentrées de fonds durables et sont associées à un risque élevé », explique Randa Akeel, spécialiste senior du secteur financier et chef d’équipe de ce second projet.
Fiacre E. Kakpo
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