(Agence Ecofin) - La sixième édition du guide "Where to invest in Africa" (Où investir en Afrique) qui est publié par le groupe bancaire sud-africain Rand Merchant Bank, positionne pour la deuxième année consécutive, le Maroc comme « destination de choix pour des investissements ». Selon la banque d'investissement, la place du Royaume chérifien se justifie pleinement,au regard de la « solidité de sa croissance économique ».
Parmi les autres qualités attribuées au Maroc on retrouve « son positionnement géographique favorable, un solide réseau d'infrastructures, des politiques structurelles forte et un cadre politique stable ».
Le Maroc dans ce classement talonne l'Egypte qui, pour RMB, a le potentiel de devenir la première destination en terme d'investissement en Afrique. Rappelons que le pays l'est déjà pour de nouveaux projets, selon le Foreign Direct Investment Intelligence 2016. Le récent accord trouvé avec le FMI sur un prêt de 12 milliards $ fait monter la fièvre chez les investisseurs. Sans conteste, l'Afrique du sud continue de plafonner à la tête du classement, mais la banque sud-africaine estime que les choses peuvent changer, si la croissance reste faible et si l'environnement des affaires se détériore.
Plus globalement, Rand Merchant Bank estime que, malgré le piège infernal provoqué par la forte dépendance des pays africains dans la demande chinoise en matières premières, les perspectives d'investissement sont toujours bonnes dans la région, qui offre encore de meilleurs rendements que d'autres économies émergentes.
Dans ce sens, les défis du Nigéria l'ont privé de sa cinquième place, remplacé par le Kenya qui se montre très dynamique. Rappelons qu'avec le Maroc, la première économie d'Afrique de l'est figure parmi celles qui, en Afrique, ont attiré le plus d'investissements dans de nouvelles unités de production.
La grande surprise, selon RMB, est venu de la Côte d'Ivoire qui est huitième (il y a six ans elle était 20 ème). Cette amélioration des indicateurs pour la première économie de la zone UEMOA est à mettre à l'actif d'une classe moyenne grandissante, d’un bon développement des infrastructures et de l'amélioration du climat des affaires. « Ils se sont vraiment ajustés là-bas, et on voit de plus en plus d'investisseurs y arriver », affirme Celeste Fauconnier, un des analystes de RMB et co-auteur du rapport.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.