(Agence Ecofin) - Les flux d'investissements directs étrangers (IDE) vers l’Afrique ont atteint 54 milliards de dollars en 2014, un niveau identique à celui enregistré en 2013, selon un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié le 24 juin.
Ces données cachent cependant de fortes disparités entre les diverses régions du continent. Ainsi, l’Afrique du Nord a reçu l’an passé des IDE d’un montant total de 11,5 milliards de dollars, soit un recul de 15% par rapport à l’année précédente. Cette baisse s’explique notamment par l’instabilité politique et sécuritaire qui frappe la région même si deux pays ont réalisé de belles performances: l’Égypte (+14 %, à 4,8 milliards de dollars) et le Maroc (+8 %, à 3,6 milliards de dollars). En Afrique subsaharienne, la valeur globale des IDE s’est établie à 42,4 milliards de dollars en 2014, en hausse de 5 % par rapport à 2013, selon le rapport de la Cnuced.
Au Sud du Sahara, c’est l’Afrique centrale qui réalisé la meilleure performance en recevant 12,1 milliards de dollars, soit une hausse de 33% en comparaison avec 2013.
L’Afrique de l’Est a attiré des flux globaux d’IDE de 6,8 milliards de dollars (+11 %).
Les flux des IDE vers l’Afrique de l’Ouest ont, quant à eux, atteint 12,8 milliards de dollars en 2014, soit un recul de 10% par rapport à 2013.
L’Afrique australe n’a reçu aussi que 10,8 milliards de dollars (-2%).
Les cinq pays qui ont attiré le plus d’IDE sont l’Afrique du Sud (5,7 milliards de dollars/ -31,2% par rapport à 2013), la République du Congo (5,5 milliards de dollars/ +88,8%), le Mozambique (4,9 milliards de dollars / - 20,6%), l’Égypte (4,8 milliards de dollars/ +14,1%) et le Nigéria (4,7 milliards de dollars / -16,3%).
A l’échelle mondiale, les flux d’IDE ont diminué de 16 % l’année dernière, tombant à 1200 milliards de dollars. Mais cette chute moyenne dissimule des disparités impressionnantes : une très forte chute (- 28 %, à 499 milliards de dollars) des IDE vers les pays développés, dont beaucoup étaient en quasi-stagnation économique ; une baisse sensible des flux de capitaux entrants en Amérique latine (- 16 %) et aux Caraïbes (- 14 % à 159 milliards de dollars) ; leur stagnation en Afrique et leur dynamisme en Asie (+ 9 %, à 500 milliards de dollars), où l’on bat des records historiques.
Lire aussi
Casablanca, Maroc : « Quelle assurance dans un monde d’incertitudes ? »