(Agence Ecofin) - L’acquisition par Cevital des 15% de la NCA-Rouiba détenus par la compagnie tunisienne de capital-investissement AfricInvest se heurte à l’opposition de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob).
L’institution a en effet annoncé la suspension de l’opération afin de permettre à l’Etat algérien d’exercer ou non son droit de préemption sur ces actions.Cette décision, qui se base sur la législation algérienne en vigueur dans le cas de cession des actifs d’une entreprise algérienne par un actionnaire étranger, n’aurait selon plusieurs observateurs, aucun fondement. En effet, le droit de préemption, qui offre à l’Etat algérien la possibilité de racheter en priorité les actions d’une entreprise nationale que souhaiterait vendre un opérateur étranger, ne saurait s’appliquer à des actions déjà cotées en bourse.
Ainsi, confie au magazine français Jeune Afrique, Slim Othmani, PDG de NCA-Rouiba : «Au moment de l’entrée en bourse, la levée du droit de préemption a été accordée à la totalité des actions de NCA-Rouiba. Après, on ne peut pas demander un droit de préemption à chaque transaction qui s'effectue presque quotidiennement, ça n'a pas de sens».
Alors que NCA-Rouiba essaie de faire lever cet obstacle à la cession des actions, l’Etat algérien lui, dispose d’un délai de 30 jours pour exercer ou non son droit.
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.