(Agence Ecofin) - Les pays africains en 2015 ont attiré 66,5 milliards $ d'investissements directs étrangers sur de nouveaux projets, un chiffre qui s'inscrit en baisse de 24% comparé à celui de 2014 (87 milliards $). Ce recul va de pair avec les vents économiques et financiers contraires qui traversent le continent depuis 2015.
Cette situation globale cache toutefois des indicateurs aussi encourageants que diversifiés. Le nombre de projets générés dans le cadre de ces investissements a progressé globalement de 6% pour atteindre 705. Même si l'Afrique du sud continue de dominer ce segment du classement avec 118 projets investis, des pays comme le Kenya ont fait des bonds spectaculaires. Ce dernier est passé de 49 à 85 projets, occupant ainsi la deuxième place. La Côte d'Ivoire a connu la plus forte progression (+73%) avec au final 26 projets. L'Ouganda et la Tanzanie ont tous deux progressé de 65% et rentrent dans le top 10 avec chacun 20 nouveaux projets.
En terme de capitaux investis, l'Egypte malgré un recul de 19% reste premier avec un total d'investissements reçus de 14,5 milliards $ soit 22% du total.Mais d'autres pays ont étonné par le niveau de leurs progressions. Une fois de plus la Côte d'Ivoire se retrouve dans le top 10 (à la sixième place), avec des investissements reçus de 3,5 milliards $, en hausse de 612%. On retrouve aussi le Cameroun, qui réalise la plus forte progression du segment 829% pour 1,8 milliard $ d'investissement reçus et le Sénégal qui évolue de 473% pour des investissements de 1,9 milliard $.
Par ailleurs, si le secteur extractif continue de dominer les investissements étrangers sur de nouveaux projets en Afrique, les capitaux reçus par secteur ont baissé de 32% à 15,1 milliards $. A côté de cela, les secteurs de la production, des énergies et des technologies ont fait un bond de 49% pour des investissements cumulés de 41,9 milliards $. L'autre bonne nouvelle est la hausse de 153% du nombre de projets lié à l'éducation et la formation, même si la valeur globale (600 millions $) demeure assez faible.
Enfin, pour ce qui est de la source de financement, le classement révèle que les investissements directs étrangers en provenance d'autres pays africains ont occupé le deuxième rang pour ce qui est du nombre de projets (129) et la troisième place pour ce qui est de la valeur des investissements effectués (10,7 milliards $).
Idriss Linge
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