(Agence Ecofin) - En Angola, le pétro-gazier américain Chevron a entamé des négociations avec le gouvernement en vue d’obtenir des allègements fiscaux. L’entreprise, qui juge les charges fiscales trop élevées, conditionne ses investissements futurs dans le secteur pétrolier angolais au succès de ces négociations.
« Les investissements futurs de Chevron en Angola dépendent des pourparlers que nous avons engagés avec les autorités », a expliqué Jay Johnson, le vice-président de l’entreprise, au périodique The Oil & Gas Year.
Il faut dire que la chute des prix du pétrole qui a ébranlé l’économie nationale a plongé la compagnie texane dans une situation financière difficile qui, couplée aux conditions fiscales rudes, ne lui laisse plus suffisamment de marge de manœuvre. « L’Angola détient des champs pétroliers gigantesques et très riches mais les conditions fiscales ne sont malheureusement pas très attrayantes », a-t-il déploré.
Cependant, le responsable a assuré que le groupe énergétique continuera à investir dans son projet de liquéfaction et d’exportation de gaz dénommé Angola GNL ainsi que dans le projet de production de brut Mafumeira Sul qui devrait bientôt entrer en production.
Les conditions fiscales difficiles empêchent de nombreux autres investisseurs d’injecter davantage d’argent dans le secteur pétrolier. Le français Total par exemple devrait prendre une décision finale d’investissement pour le développement du champ offshore Zinia, mais l’a retardée du fait de la chute des prix du baril et des charges fiscales «immenses ». Le champ Zinia devrait entrer en production en 2018 mais des analystes estiment que cette échéance ne pourra être respectée.
Olivier de Souza