(Agence Ecofin) - Gilles Thibault (photo), le nouvel ambassadeur de France au Cameroun est formel. Au sortir d’une audience à huis-clos avec le ministre camerounais de l’Energie et de l’Eau, Basile Atangana Kouna, le diplomate français a confié à la presse que «plus que par le passé, la France entend être plus présente qu’elle ne l’a été pour la mise en œuvre d’infrastructures énergétiques et hydrauliques» au Cameroun.
Cette déclaration du diplomate français survient au lendemain de la notification (le 3 août dernier) au consortium formé par les sociétés marocaines Onep, MedZ, Delta Holding et le cabinet conseil en travaux publics Ingema, du non-renouvellement de son contrat d’affermage du service public de l’eau potable au Cameroun, qui arrivera à échéance en 2018.
Dans le même temps, EDF, le bras séculier de la France dans le secteur de l’électricité, prend progressivement pied au Cameroun. L’entreprise française contrôle en effet 40% du capital social de Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), une société anonyme de droit camerounais qui va exploiter pendant 35 ans un barrage hydroélectrique de 420 MW en projet de construction sur le fleuve Nachtigal, dans la région du Centre du Cameroun.
En plus de cette prise d’intérêts sur ce qui sera la plus grande infrastructure de production de l’électricité du pays, la France pointe également le nez dans le domaine du transport de l’électricité au Cameroun à travers RTE International, qui va accompagner l’opérationnalisation de la Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel).
BRM
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