(Agence Ecofin) - Les groupes hôteliers devraient investir quelque 3,6 milliards de dollars en Afrique, en 2017 et 2018, pour accompagner le boom de l’industrie touristique dans la région, a estimé le cabinet américain, spécialisé dans le conseil en immobilier d’entreprise, Jones Lang LaSalle (JLL), dans un rapport publié début octobre.
Sur ce montant, 1,7 milliard de dollars devraient être investis en 2017 et 1,9 milliard en 2018.
«En dépit du ralentissement de la croissance économique, consécutif à la chute des prix des matières premières, les perspectives du secteur de l’hôtellerie en Afrique subsaharienne restent positives avec une évolution de la demande estimée entre 3 et 5%, au cours des trois prochaines années», ont précisé les auteurs du rapport. Et d’ajouter : «cette hausse attendue de la demande s’explique par l’amélioration des perspectives de l’industrie touristique, la forte croissance démographique et le déficit de chambres d’hôtels à travers la région».
Le nombre des chambres d’hôtels disponibles au sud du Sahara devrait atteindre 257 000 à la fin de l’année 2016. Mais ce chiffre reste faible au regard de la hausse de la fréquentation touristique (36 millions de touristes internationaux en 2014).
JLL a, d’autre part, fait savoir que le boom des investissements dans le secteur de l’hôtellerie, durant les deux prochaines années, sera essentiellement tiré par l’Afrique de l’Est, grâce à la hausse de la fréquentation touristique dans des villes comme Kigali, Addis-Abeba et Nairobi.
La Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana et l’Ouganda devraient enregistrer des progrès considérables dans ce domaine, d’ici 2018.
La chute des prix des hydrocarbures a cependant conduit plusieurs groupes hôteliers à geler ou à abandonner certains de leurs projets au Nigeria, en RD Congo et au Mozambique.
Lire aussi:
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.