(Agence Ecofin) - A l’instar de plusieurs pays africains comme le Cameroun, la Côte d’ivoire va baser la deuxième phase de son Programme national d’investissement agricole (PNIA 2) sur la mise en place de zones agro-industrielles particulières, autrement dit d’agropoles.
Cela constitue la principale orientation formulée par le ministre ivoirien de l’agriculture et du développement rural, Mamadou Sangafowa Coulibaly (photo), dans le cadre de l’élaboration de ce programme devant couvrir la période 2017-2021. Et dont la mouture finale devrait être disponible en mars 2017.
En effet, pour Mamadou Sangafowa Coulibaly, « il nous faut à présent amorcer la phase de la transformation structurelle de l’agriculture ivoirienne ». A cet effet, « le PNIA 2 devra adresser de façon intégrée les questions de production avec maitrise totale de l’eau, de mécanisation agricole, de formation professionnelle, de commercialisation et de valorisation des produits agricoles sur place, le tout en suivant une architecture de type agro-polaire autant que possible ». Croyant « fermement au concept des agropoles », le ministre ivoirien de l’agriculture soutient, par ailleurs, qu’il permet une intégration cohérente des activités en amont et en aval de la production agricole. « En amont, l’on travaille sur la mise en place de toutes les infrastructures agricoles qui permettent d’améliorer la productivité. En aval, on facilite l’installation d’un réseau de partenaires privés pour la conservation, la transformation et la commercialisation des produits agricoles. Dans ce système agro-polaire, les autres services sociaux de base (eau, électricité, santé et éducation) sont pris en compte, ainsi que les services TIC et la finance de proximité » précise Mamadou Sangafowa Coulibaly.
Déjà, dans le district de Yamoussoukro (au centre du pays), un investissement de 80 millions $ a été nécessaire pour la mise en place de « l’agropole Bélier » autour de la chaîne de valeur du riz. La mise en œuvre d’un deuxième « agropole » dans le nord du pays devrait, quant à elle, coûter environ 100 millions $.
La Côte d’Ivoire s’est dotée, en août 2012, d’un Programme national d’investissement agricole constituant le cadre de référence pour la réalisation des investissements dans le secteur. Le PNIA 1 couvrant la période 2012-2016, d’un cout total de 2040,50 milliards Fcfa (environ 3,2 milliards $) a permis l’augmentation des productions agricoles ivoiriennes. S’agissant, par exemple des cultures de rentes, la production est passée de plus de 4 900 000 tonnes en 2012 à plus de 5 900 000 tonnes en 2015. Des performances qui ont permis au pays d’être 1er producteur mondial de cacao, de noix de cajou et de cola.
Par ailleurs, les réformes initiées à travers le PNIA ont permis au monde agricole de bénéficier des revenus globaux évalués, selon le ministère de l’agriculture, à 5652 milliards Fcfa (environ 9,1 milliards $) en 2015 contre 3362 milliards Fcfa (environ 5,4 milliards $) en 2012.
B.K
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.