(Agence Ecofin) - Telkom Kenya, filiale à 70% du groupe français de télécommunication Orange, a indiqué qu'elle avait besoin d'une injection de capital pouvant atteindre 30 milliards de shillings (345 millions $) afin de pouvoir restaurer sa stabilité financière.
« Nous continuons d'avoir des défis de trésorerie. La compagnie est encore dans un stade de développement et nous avons besoin d'argent liquide pour y arriver. Les besoins dont nous parlons sont de l'ordre de 10 à 30 milliards de shillings. Je ne peux cependant donner un montant exact, vue que ce n'est pas à mon niveau que se passe la mobilisation de ces ressources », a fait savoir mardi Mickael Ghossein, directeur général de Telkom Kenya.
Ce dernier s'est cependant refusé de commenter les informations faisant état d'un éventuel départ de son actionnaire de référence qui, selon des médias locaux, aurait fait part au gouvernement de Nairobi, de son intention de céder toute sa participation et quitter un investissement qui a été marqué par 7 années de perte.
« Je ne peux pas confier plus de détails parce que je me dois d'observer une obligation de réserve vis à vis de nos collègue de la France », a fait savoir M. Ghossein. Une position qui évolue, car le 6 mars 2014, alors qu'on annonçait un probable départ d’Orange du pays, Mickael Ghossein avait indiqué ne pas être au courant d'un tel projet.
Malgré plusieurs tentatives de relance initiées en 2013, Telkom Kenya n'est pas parvenu à redresser la barre. Ses revenus pour cette période de référence ont terminé une fois encore en recul à 9,7 milliards de shillings, contre 10,2 milliards de shilling l'année précédente. Avec seulement 2,2 millions d'abonnés, soit 7,5% de part de marché, Orange Kenya fait office de petit devant le géant Safaricom (20 millions d'abonnés), filiale du groupe britannique Vodafone.
Une bonne nouvelle toutefois, les autorités kenyanes ont procédé à un partenariat public-privé avec la compagnie de télécommunication Orange, dont la première phase consiste à introduire la connexion internet haut débit au niveau de sa clientèle, pour permettre une amélioration de la qualité de travail et de vie au sein des services des comtés.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.