(Agence Ecofin) - L’Egypte devrait bientôt voir un renouveau de son secteur aurifère, selon les nouvelles prévisions qui tablent sur une forte croissance d’environ 6%, entre 2017 et 2021. L’information a été annoncée par la firme britannique BMI Research qui a désigné le pays comme nation à surveiller dans le secteur des mines.
La firme a expliqué que la production aurifère qui pourrait atteindre 740 000 onces/an, d’ici 2021, devrait aider l’Egypte à stimuler les exportations et générer des réserves de change ; ce qui contribuera à combattre les faiblesses structurelles de son économie.
En outre, elle prévoit que le gouvernement modifie, dans les prochains mois, sa politique minière actuelle, pour pouvoir concrétiser sa volonté d’attirer de nouveaux investissements, en particulier d’investisseurs internationaux.
«Actuellement, le pays utilise la méthode de partage de la production […]. La norme internationale est d’imposer aux compagnies minières des taxes et redevances, alors que le gouvernement égyptien impose des redevances et un partage de la production, soit environ 50% des bénéfices», a déclaré la firme.
Cependant, malgré le fait que cette approche soit justifiée par le faible coût et les risques limités dans l’exploration, certains autres facteurs (localisation précise des minéralisations, instabilité politique de la région, etc.), dissuadent les investisseurs.
L’Egypte a prévu d’organiser en janvier 2017, son premier appel d’offres international pour des concessions aurifères, depuis 2009. La seule mine exportatrice d’or du pays demeure Sukari, sur laquelle opère la compagnie minière Centamin.
Louis-Nino Kansoun
Accra, Ghana