(Agence Ecofin) - Dans le cadre d'une "Conference Call" organisé le 12 septembre 2014 dernier, la Compagnie Minière de Touissit (CMT), par la voix de son directeur général, Mohamed Lazaar, a fait savoir au marché et aux médias, que la dépêche relayée par le site d'information Maghreb Confidentiel sur la mise sous séquestre de ses titres, ainsi que sa soustraction au contrôle de son Président, Jean-François Fourt était une information « erronée et diffamatoire ».
Selon la dépêche incriminée, la justice luxembourgeoise a décidé, le 25 juillet, la nomination d'un administrateur judiciaire à la tête d'Osead, la holding qui contrôle le groupe minier marocain, suite à sa saisie par la firme britannique d’investissement Development Partners International (DPI), son deuxième actionnaire. Toujours selon cette source, ce tribunal aurait aussi explicitement chargé l'administrateur judiciaire de soustraire CMT au contrôle de son Président et de placer sous séquestre les titres de la société, afin de protéger les intérêts de DPI.
« C’est insensé, CMT est détenu par une filiale de Osead implantée au Maroc. Même si des actions peuvent faire l’objet de saisie, ce sont les actions de notre société mère, Osead Mining Maroc, (OMM) et non pas ceux de CMT » a expliqué M. Lazaar. Une position cohérente dans les faits. Même si Osead est l'actionnaire de référence, il ne contrôle CMT qu'à travers sa filiale OMM qui elle est une entité de droit marocain.
Mais on ne peut s’empêcher de noter, que l’entreprise a, le 12 septembre, convoqué une Assemblée générale ordinaire qui aura lieu le 17 octobre, et au cours de laquelle Dominique Michel qui représente Osead Maroc Minning, sera remplacé par Mme Latifa Kamal.
Dans le même temps et suite à la demande du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières, la cotation des titres de capital de la société a été suspendue à partir du de ce même 12 septembre, et ce en « attente de publication d'informations importantes ».
Sur la Bourse de Casablanca, le titre CMT s'est effondré davantage, perdant à la fin de cette journée, jusqu'à 5,98% dans un volume d'échange de 100 titres seulement. On note aussi, que sur le dernier mois, il a déjà perdu jusqu'à 11,9% et près de 7,8% sur les trois derniers mois.
Certains analystes eux restent sur la solidité du titre depuis le début de l'année (+15,4%). « CMT semble subir les impacts médiatiques du conflit qui opposerait son Président au second actionnaire du Holding de tête Osead sans que cela ne doive, en principe, affecter la marche opérationnelle du second groupe minier marocain. Dans l'attente de la publication des résultats semestriels, nous maintenons notre recommandation sur le titre », a commenté BMCE Capital Bourse face à cette actualité.
Accra, Ghana