(Agence Ecofin) - Le fonds souverain singapourien Temasek a finalisé, le 14 avril, le rachat d’une participation dans la société pétrolière nigériane Seven Energy pour 150 millions de dollars, augmentant ainsi son exposition à l’Afrique subsaharienne.
Temasek qui dispose de quelque 215 milliards de dollars d’actifs sous gestion devient ainsi l’un des plus importants actionnaires de Seven Energy. Cette nouvelle transaction intervient cinq mois seulement après le rachat par le fonds souverain singapourien d’une participation de 20% dans plusieurs gisements gaziers tanzaniens pour un montant de 1,3 milliard de dollars auprès de la compagnie britannique Ophir Energy.
En 2011, Temasek a lancé le groupe agro-industriel panafricain Tana Africa Capital en association avec la famille Famille Oppenheimer qui a fondé les sociétés minières de De Beers et Anglo American il y a plus d'un siècle, pour un investissement de 300 millions de dollars. «Nous sommes très intéressés par l'Afrique, un nouveau marché pour nous. Nous y voyons des opportunités qui sont cohérentes avec notre approche d'investissement », a déclaré Stephen Forshaw, porte-parole de Temasek, cité par Financial Times. «Temasek est maintenant plus disposé à investir en Afrique que par le passé», a commenté de son côté le PDG de Seven Energy, Phillip Ihenacho (photo, à droite).
Le Premier ministre singapourien, Lee Hsien Loong, avait inauguré, en mars dernier, le premier bureau de Temasek à Londres, indiquant à cette occasion que la nouvelle structure servira à «approfondir l'engagement de Temasek en Europe et en Afrique».
La Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale dédié au secteur privé, a investi 105 millions de dollars dans Seven Energy en même temps que Temasek.
Bien que l’Afrique soit devenue une destination très attractive pour les acteurs indépendants de l’industrie du private equity, les fonds souverains ont jusqu’ici joué un rôle très limité sur le continent.L’unique autre grand fonds souverain présent en Afrique est la China Investment Corporation, qui avait injecté en 2011 près de 250 millions de dollars dans Shanduka Group, un conglomérat sud-africain fondé par le politicien et l’homme d'affaires Cyril Ramaphosa.