(Agence Ecofin) - « Venez nous voir, venez vous rendre compte par vous-mêmes des opportunités qui existent au Rwanda ! ». Le président rwandais Paul Kagamé a ainsi entamé hier le volet économique de sa visite en France en animant une réunion à laquelle participait une cinquantaine de chefs d'entreprises français (Airbus, Thales, Alstom, Aéroports de Paris…), une vingtaine d’entreprises et ministres rwandais ainsi que l'Agence française de développement (AFD) et la Banque mondiale.
Apres dix sept ans de relations tumultueuses et seulement 3,5 millions d’euros d’investissement privé français au Rwanda, la priorité actuelle du Rwanda est de renforcer les relations économiques entre les deux pays pour porter l’investissement tricolore à près de 150 millions d’euros : « J'ai plaidé auprès de Nicolas Sarkozy pour plus de commerce, plus de partenariat », a déclaré Paul Kagamé après avoir rencontrer le président français lundi en faisant écho à la déclaration de Nicolas Sarkozy en février 2010 à Kigali « La France veut aider le Rwanda, nous allons construire une coopération économique, politique, culturelle qui ne ressemblera à aucune autre.»
Les infrastructures (barrage hydroélectrique, géothermie, l’exploitation du gaz méthane sur le lac Kivu, déploiement de réseau de transport et de distribution électrique, chemin de fer, aéroport….) sont la priorité où le gouvernement rwandais souhaite une implication des groupes français avec notamment des projets communs avec la RDC et le Burundi dans le cadre de la Communauté économique des Pays des Grands Lacs.
Ivan Twagirashema, directeur général de la Compagnie rwandaise d'énergie (REC) a, par exemple, cité une des opportunités actuelles : « REC a déjà une collaboration avec une société française, Data Environnement, pour un projet d'exploitation du gaz méthane du lac Kivu. Nous cherchons à renforcer nos partenariats avant d'aborder la phase industrielle », a-t-il expliqué.
D’autres secteurs comme le tourisme, les technologies de l'information, les services financiers ont été promus par le secteur privé rwandais auprès de son homologue français.
En termes de coopération bilatérale, l’AFD va augmenter ses engagements financiers au Rwanda de 23,7 millions d’euros à 42,2 millions d’euros pour financer le développement des PME.
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