(Agence Ecofin) - La société marocaine Phosboucraâ, une filiale de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), a annoncé le 7 novembre qu’elle allait investir près de 19 milliards de dirhams (environ 2 milliards de dollars) dans des projets structurants au Sahara occidental, un territoire encore disputé entre Rabat et les indépendantistes du Front Polisario.
Ces investissements comprennent notamment une usine de production d’engrais dans la région de Boucraâ et un technopôle dans la localité de Foum El Oued, près de Laâyoune, la plus importante ville de la région. Ils se situent dans le cadre du plan de développement du Sahara occidental annoncé récemment par le roi Mohammed VI et dont le coût global s’élève à 77 milliards de dirhams (8,1 milliards de dollars).
Détenue à 100 % par le groupe OCP depuis 2002, Phosboucraâ n’a commencé à réaliser des bénéfices que depuis 2008. Ces bénéfices sont automatiquement réinjectés localement pour dynamiser l’économie de la région de Boucraâ qui ne recèle pourtant que moins de 2% des réserves de phosphates connues au Maroc, selon l’organisme américain US Geological Survey.
Le souverain marocain qui s’exprimait à l'occasion du 40e anniversaire de la «Marche verte», organisée par son père Hassan II pour revendiquer l'appartenance du Sahara occidental au Maroc, avait également évoqué la réalisation d'une voie express de près d'un millier de kilomètres entre Tiznit (sud-ouest du Maroc), et Dakhla, ou encore la construction d'une usine de dessalement d'eau de mer dans cette même ville, la deuxième du Sahara occidental.
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