(Agence Ecofin) - Warburg Pincus LLC, la firme de private equity américaine disposant d'environ 37 milliards de dollars d’actifs sous gestion, envisage d’investir davantage en Afrique, un continent qu’elle perçoit désormais comme étant «la prochaine grande frontière pour l’industrie du capital-investissement».
«L'Afrique est la prochaine grande frontière pour l’industrie du private equity et nous passons une grande partie de notre temps à étudier les opportunités dans cette région», a déclaré le directeur des opérations de Warburg Pincus en Europe, Joseph Schull, cité par Bloomberg.«Nous regardons désormais au-delà des nos marchés classiques dans la zone euro», a-t-il ajouté.
Warburg Pincus avait annoncé, en juin 2013, avoir investi 600 millions dans Delonex Energy, une compagnie pétro-gazière active en Afrique de l’Est et en Afrique centrale. Auparavant, la firme de private equity avait pris une participation importante dans la société américaine Kosmos Energy qui a découvert en 2007 le célèbre champ pétrolier de Jubilee au large du Ghana.
Les géants internationaux du private equity s’intéressent de plus en plus à l’Afrique et particulièrement aux secteurs des infrastructures, des biens de consommation courante et des ressources minières. Ainsi, la division de private equity du groupe bancaire britannique Standard Chartered Bank a annoncé, mi-février, que l’Afrique absorbé la majeure partie de ses investissements depuis 2008, indiquant qu’elle compte miser plus de 300 millions de dollars dans des entreprises africaines cette année.
Le fonds américain Carlyle Group, qui a annoncé récemment un closing provisoire de son fonds dédié à l’Afrique de 591 millions de dollars, a ouvert des bureaux en Afrique du Sud et cherche désormais à s’implanter en Afrique de l’Ouest. Le groupe brésilien BTG Pactual envisage, quant à lui, de lancer un fonds dédié à l’Afrique doté d’un milliard de dollars, alors que KKR vient de constituer à Londres une nouvelle équipe dédiée à l’Afrique.
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