(Agence Ecofin) - Les investissements dans les industries extractives au Mozambique ont atteint près de 2 milliards de dollars en 2013, a annoncé la ministre mozambicaine des Ressources minières, Esperança Bias (photo à droite).
S’exprimant sur les ondes de la radio d’Etat, la ministre a précisé que les investissements enregistrés dans le secteur des industries extractives durant l’année écoulée ont augmenté de 8% par rapport à 2012, avec «un accent particulier sur la prospection des hydrocarbures dans le bassin de Rovuma» situé sur la côte nord du pays. Mme Bias a fait savoir dans ce cadre que l’extraction et la commercialisation du gaz naturel issu du bassin de Rovuma devrait commencer en 2018.
En ce qui concerne l'exploitation des ressources minières, la ministre a souligné l’entrée en production de deux mines de charbon, en l’occurrence le gisement de Chirodzi (province de Tete) et la mine de Sangage (province de Nampula), rappelant que le gouvernement a attribué trois nouvelles licences de prospection de charbon dans la province de Tete l’an passé.
En 2012, les investissements directs étrangers au Mozambique avaient atteint plus de 5 milliards de dollars. Le Mozambique s’est ainsi placé comme le plus grand récipiendaire d'investissements directs étrangers parmi les pays les moins développés. Ce boom est lié à l'attrait pour les richesses naturelles du Mozambique, qui dispose des plus importantes réserves de charbon d'Afrique, mais également de la quatrième réserve au monde de gaz naturel.
Toutefois, les grands projets extractifs captent l'essentiel des investissements mais participent peu, à ce stade, à améliorer la vie des Mozambicains. 78% des actifs travaillent toujours dans l'agriculture de subsistance. D'autre part, ces projets génèrent peu de recettes fiscales car ils bénéficient souvent d'exemptions. Conséquence: le Mozambique figure toujours parmi les pays les plus pauvres au monde. Plus de la moitié de sa population vit avec moins d'un dollar par jour.
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