(Agence Ecofin) - Au Kenya, la loi sur le cinéma pourrait être modifiée. Telle est en tout cas l’ambition de la Commission de classification des films (Kenya Film Classification Board-KFCB). Cet organe de régulation veut adapter la réglementation kenyane pour qu’elle prenne en compte la qualité de la Vidéo à la demande (Vod) diffusée sur Internet.
On se souvient qu’en janvier 2016, la Commission avait menacé de bloquer Netflix, le géant mondial de la Vod, s’il ne proposait pas des contenus en adéquation avec « les valeurs morales et la sécurité nationale ». Les producteurs audiovisuels et les annonceurs avaient alors accusé la Commission d’outrepasser son mandat. La Commission avait évoqué la nécessité pour Netflix d’obtenir une licence de diffusion au Kenya. Mais l’Autorité des communications du pays, l’autre organe de régulation, se refuse de considérer Netflix comme un radiodiffuseur traditionnel, expliquant que l’opérateur mondial de VoD est davantage une plateforme en ligne, à l’image de YouTube ou Facebook qui, eux, sont accessibles au Kenya sans une licence spéciale.
Mais la Commission de classification des films insiste sur la qualité des contenus audiovisuels et cinématographiques proposés au Kenyans sur Internet. « La révision de la loi vise à intégrer les nouveaux défis réglementaires induits par les nouvelles technologies et innovations dans la production et la distribution de films », explique le directeur général de la Commission, Ezekiel Mutua.
Il s’inquiète du fait que sur Internet, de plus en plus de Kenyans ont accès à des contenus dont la qualité ne répond ni au cahier des charges défini par l’Etat, ni au contrôle parental.
Assongmo Necdem
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