L’Afrique utilise toujours plus d’Internet mobile, selon une étude de TNS Sofres

(Agence Ecofin) - Voici une étude qui confirme l’observation empirique sur les usages du numérique en Afrique. C’est l’objet de la nouvelle étude Africascope publiée par la société française TNS Sofres. L’institut a travaillé sur le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Rd Congo et le Sénégal. L’étude révèle les goûts de la tranche 15 ans et plus, soit une population estimée à 15,4 millions d’individus.

Les 4 marchés étudiés montrent combien que le smartphone est déjà le premier moyen de connexion à Internet, alors même que ce support n’a encore qu’un taux de pénétration de 21%. En effet, 66% des personnes interrogées se connectent à Internet en premier lieu via leur mobile, contre 63% via l’ordinateur, 52% depuis le PC portable et 5% par le biais de la tablette.

Les chiffres sont encore plus importants en Rd Congo où 26% de la population étudiée utilise un smartphone, pour une préférence de l’Internet mobile qui atteint 83%. Pas un hasard, puisque c’est en Rd Congo que la fréquence de connexion à Internet est la plus importante (38% se connectent régulièrement contre 30% en moyenne sur la zone étudiée). Le Sénégal affiche 24% de taux de possession des smartphones. Mais seulement 50% des utilisateurs se connectent à Internet, contre 60% des usagers du PC portable.

L’Internet mobile permet essentiellement d’aller sur les réseaux sociaux, et Facebook est le préféré (en moyenne 88% des 15 ans et plus possèdent un compte Facebook). Ici, la Côte d’Ivoire est le pays le plus actif : 94% des internautes possèdent un compte Facebook (contre une moyenne de 88% sur les 4 pays). Les internautes ivoiriens dominent aussi sur les autres réseaux sociaux. Ils sont 39% sur Google+, alors que la moyenne des 4 pays est de 27%. Les Ivoiriens sont 38% à twitter pour une moyenne de 26%.

L’étude Africascope de TNS Sofres suit les évolutions du paysage médiatique en Afrique pour y déceler les modes de consommation et les comportements. Si la présente étude a porté sur 4 pays, le dispositif porte en principe sur 7 pays. Sont également pris en compte le Burkina Faso, le Gabon et Mali.