(Agence Ecofin) - Pishing, pharming, chevaux de trois, « love tchat », et autres sont autant de méthodes de cybercriminalité qui se sont particulièrement développées en Côte d’Ivoire ces dernières années notamment dans les cybercafés. Cette criminalité aurait engendré de 2009 à 2012 une escroquerie de 14 milliards de francs CFA à des victimes dont la plupart sont d’origine européenne.
Pour pallier ce problème croissant, le gouvernement a annoncé la mise en place d’opération d’identification des abonnés des mobiles et internet. Selon les statistiques de Koty, à la direction de la plate forme de lutte contre la cybercriminalité mise en place conjointement par la direction de l’Agence de télécommunications de Côte d’ivoire (ATCI) et le ministère de l’intérieur, les chiffres indiquent qu’en 2009, ont été enregistrées « 989 dénonciations, pour 76 interpellations ». En 2010, « ce sont 1766 cas d’infractions signalées avec 68 délinquants déférés ». Enfin pour le dernier trimestre de 2011, « 914 cas avec 6 interpellations » ont été relevés.
Le ministre de la poste et des TIC, Bruno Koné Nabagné a ainsi exprimé en ce début d’année la nécessité de « maitriser le fichier nominatif des abonnés, tout en garantissant le respect de la vie privée des utilisateurs des services des télécommunications ». Le gouvernement, à travers la direction générale de la police scientifique et la sous-direction de l’informatique et des traces technologiques, a ainsi présenté de nouvelles mesures visant à traquer les délinquants dits « les brouteurs ».
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