(Agence Ecofin) - 33 ans après son départ, le Maroc vient officiellement de faire son grand retour au sein de l’Union africaine (UA).
Après avoir claqué la porte de l’organisation de l’unité africaine (OUA), l’ancêtre de l’UA, en raison de la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), en 1984, le royaume chérifien avait déposé une demande d’admission au sein de l’UA il y a quatre mois.
Selon Jeune Afrique, 39 voix se sont élevés pour accepter la requête marocaine, même si, de l’avis des analystes, le lobbying de l’Algérie, rival maghrébin du royaume chérifien aurait pu aboutir à retarder cette admission.
Au-delà du symbole, ce retour du Maroc au sein de l’organisation continentale traduit le désir de Rabat de renforcer ses liens avec la partie subsaharienne du continent et de se poser en acteur majeur en Afrique.
Véritable VRP de cette ambition marocaine, le roi Mohammed VI n’a pas ménagé ses efforts. Il a multiplié visites et signes d’amitiés en Afrique subsaharienne. Dans sa démarche, il n’a pas hésité à utiliser la diplomatie du phosphate en renforçant les partenariats agricoles et en mettant en œuvre la création d’un complexe de production d’engrais dédié à l’Afrique subsaharienne à Jorf Lasfar.
Aaron Akinocho
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