(Agence Ecofin) - L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a avoué, le 25 janvier, avoir réagi tardivement à l’épidémie d’Ebola qui a fait près de 9000 morts depuis fin 2013, presque essentiellement dans trois pays d’Afrique : Liberia, Guinée et Sierra Leone.
«L’Afrique de l’Ouest était confrontée à sa première expérience du virus... Le monde, y compris l’OMS, a été trop lent à voir ce qui se déroulait devant nous», a déclaré la directrice de l’organisation onusienne, Margaret Chan, à l’ouverture d’une réunion d’urgence consacrée à une restructuration du combat contre la maladie.
«La tragédie d’Ebola a appris au monde entier, y compris à l’OMS, comment prévenir ce genre d’événement à l’avenir. (…) Le monde ne devrait plus jamais être pris par surprise», a-t-elle ajouté.
Mme Chan a estimé que le risque d’une propagation du virus Ebola existe encore en dépit de la régression sensible des nouveaux cas déclarés. «Les chiffres nous disent que nous avons freiné la progression et évité le pire. Mais de nouveaux cas pourraient réapparaitre à la suite d’une négligence, d’un enterrement ou d’une forte résistance communautaire. Ces situations à haut risque se produisent encore», a-t-elle averti.
La directrice de l’OMS a, par ailleurs, demandé la mobilisation d’un «fonds dédié pour permettre de répondre rapidement à des situations d’urgence».
Lire aussi
23/01/2015 - Ebola: levée de toutes les mesures de quarantaine en Sierra Leone
19/01/2015 - L’épidémie d’Ebola est officiellement terminée au Mali
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »