(Agence Ecofin) - Au Sénégal, les médias publics demandent que le futur Code de la presse prenne en compte la question des ressources, à eux, allouées. Les patrons de ces médias ont formulé cette demande, au cours de l’atelier organisé, du 22 au 24 septembre 2016, par le gouvernement afin d’aboutir à un texte consensuel.
« Une juste rémunération », a résumé le directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (Aps), Thierno Birahim Fall. Il a poursuivi : « Il faut renforcer les médias du service public comme l’Aps qui est la principale source d’information des médias, mais qui a une trésorerie qui ne couvre même pas l’intégralité de l’année, avec un budget qui, depuis 18 ans, n’évolue pas. »
Le directeur général du quotidien « Le Soleil », Cheikh Thiam, déclare, quant à lui, que « la rémunération du secteur public de l’information est très faible ». Il en conclut que « les médias d’Etat exercent un service public qui est mal rémunéré. » La Radiodiffusion télévision sénégalaise (Rts) a les mêmes soucis financiers.
L’accroissement des ressources s’impose car les médias publics assument des missions de service public qui demandent un gros investissement. « L’Aps est un organe de presse que tous les médias utilisent au Sénégal sans payer, mises à part certaines exceptions. Il faut compenser parce que la gratuité n’existe pas », a expliqué Thierno Birahim Fall. Il a mis l’accent sur le caractère névralgique de cette agence d’information : « il y a 2 ans, on a eu une panne technique au niveau de l’Aps, mais une partie de la presse était paralysée. »
Toutefois, il faut « un contrat de performance pour les médias du service public », précise le Dg du quotidien « Le Soleil ». Cheikh Thiam demande que ce contrat soit adossé à « des indicateurs de résultats, pour qu’on puisse dire voilà les ressources que nous avons reçues de l'Etat, on les a utilisées pour atteindre telle performance. »
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.