(Agence Ecofin) - Dimanche 9 novembre 2014, le chef de l’Etat du Sénégal, Macky Sall, a été reçu par l’association « La Table de la presse ». Le regroupement de journalistes a invité le président de la République pour « échanger librement » sur tous les sujets qui préoccupent les Sénégalais.
L’occasion a été donnée au président de la République de communiquer, lui dont la communication a toujours été critiquée. La présidence de la République a retenu le principe de tenir au moins quatre rendez-vous annuels entre le président et les journalistes locaux : deux conférences de presse, la cérémonie de présentation des vœux à la presse et le dîner annuel avec les hommes des médias.
Saisissant le prétexte de l’actualité au Burkina Faso, Macky Sall a réitéré son ambition de réduire le mandat présidentiel de 7 à 5 ans au Sénégal. Il a expliqué que deux quinquennats sont largement suffisants pour diriger un pays et répondre aux aspirations du peuple. Macky Sall a condamné les changements constitutionnels qui permettent à certains chefs d’Etat de se maintenir au pouvoir sans durée déterminée. « Je suis un Sénégalais comme tous les autres Sénégalais. Je ne suis en rien exceptionnel ou particulier », a dit Macky Sall.
Le chef de l’Etat est revenu sur l’actualité de son pays, notamment le sommet de la Francophonie prévu à Dakar les 29 et 30 novembre prochains. Il a averti qu’aucune perturbation « ne sera tolérée ». Un message à peine voilé au Pds d’Abdoulaye Wade et aux autres partis de l'opposition qui entendent braver l’interdiction de manifestation, pour tenir une marche de protestation le 21 novembre à Dakar. « On ne laissera pas quand même des personnes, au nom de la liberté de manifester, perturber un sommet de cette nature. Je veux être très clair là-dessous. Cela n’a rien à voir avec la liberté de manifester. Ils peuvent à suffisance manifester après le sommet. Nous leur ouvrirons le boulevard qu’ils voudront », a dit Macky Sall.
Sorti de la polémique, le président a avancé le montant de 100 milliards FCfa injectés dans le monde rural en 2 ans. Il prône une évaluation des mesures restrictives contre Ebola. Il pense aussi que le Sénégal peut réduire sa facture d’électricité.
« La Table de la presse » a été créée il y a 2 ans pour « entretenir des relations saines et de respect mutuel avec les acteurs de la vie publique et tous ceux qui participent au développement », a expliqué le président de cette association, Issa Sall.
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