(Agence Ecofin) - Le marché de la biométrie, dans le cadre des élections au Cameroun, attire beaucoup de sociétés. A côté des quatre entreprises étrangères présélectionnées (sud-africaine, française, canadienne et allemande), une cinquième structure, locale celle-là, fait aussi partie du lot: le Collectif des ingénieurs camerounais. Les cinq prétendants ont participé, le 28 mars 2012, à une audition pour présenter leur projet. C’était au siège d’Elecam (Elections Cameroun), la structure en charge de l’organisation des élections, en présence du directeur général des élections.
Loin d’être impressionné par l’expérience de ses concurrents étrangers, lors de la séance de présentation des offres techniques, administratives et financières, le Collectif des ingénieurs camerounais a déclaré, à travers son représentant Guy Bonaventure Sindjoum, qu’« il ne faut pas se tromper sur la nature du travail (…), il ne faut pas perdre de vue que c’est produire une liste électorale ». Constatant que tous avaient « le même matériel (…) et que c’était pratiquement les mêmes technologies que tout le monde propose », le Collectif a insisté sur le fait que « l’autre enjeu sera la connaissance du terrain, les mentalités locales que nous maîtrisons ».
Les membres du Collectif des ingénieurs du Cameroun ont aussi mis l’accent sur leur offre financière (« nous sommes les moins-disant ») mais aussi affirmé que « nous sommes du terroir et accompagnerons le projet aussi longtemps que possible, parce que facilement joignables, alors que les autres vont venir former les acteurs et partir, pour qu’ils restent se débrouiller seuls ».
Après cette étape où les soumissionnaires ont défendu leur projet, Elecam va faire une évaluation qui sera soumise au gouvernement avant que l’attributaire du marché ne soit désigné pour conduire le processus de refonte des listes électorales en y intégrant la biométrie.
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