(Agence Ecofin) - A Lomé, la centrale thermique de l’américain ContourGlobal est désormais contrainte à tourner au fioul lourd depuis que ses approvisionnements en gaz en provenance de la WAPCo ont considérablement diminué. L’alternative est plus risquée et plus onéreuse pour la centrale qui a été conçue pour fonctionner au gaz naturel.
Comme l’indique le site d’informations Republic of Togo, le gazoduc de la WAPCo censé fournir du gaz naturel nigérian pour la production d’électricité au Bénin, au Togo et au Ghana, n’a jamais pu fournir les volumes promis. Cette situation s’est aggravée cette année lorsque les militants du delta du Niger ont saboté à plusieurs reprises le gazoduc.
Entre autres problèmes qui minent le bon fonctionnement de la WAPCo, il y a le cumul des arriérés de paiement de la part des Etats. Par ailleurs, certains opérateurs envisagent sérieusement de se rabattre sur le gaz naturel liquéfié (GNL) pour fonctionner.
Au Ghana, par exemple, le gouvernement va construire un gazoduc de 400 km de long qui reliera les gisements d’Aboadze et la centrale de Tema pour, non seulement améliorer l’approvisionnement local, mais servir de substitut lorsque la WAPCo aura des problèmes. C’est ce qu’a annoncé en septembre dernier M. George Sipa-Adjah, le PDG de Ghana Gas. D’un coût de 500 millions de dollars, l’installation verra le jour en 2018 et pourra fournir 550 millions de pieds cubes de gaz par jour.
Selon plusieurs experts, la situation ne devrait pas s’arranger pour ContourGlobal avant les 5 prochains mois.
Olivier de Souza