(Agence Ecofin) - Au Kenya, East African Breweries Ltd (EABL), anticipe une nouvelle hausse des taxes sur la bière et parie sur sa marque bas de gamme, Senator Keg. Le brasseur qui avait été confronté, l’an dernier, à une hausse des taxes de 43% soit 100 shillings par litre de bière produite, a dû répercuter en partie celle-ci sur le consommateur en augmentant de 20 shillings le prix de la bouteille.
En faisant l’option de l’augmentation de sa production de Senator Keg, EABL surfe sur une vague qui a permis aux ventes de la marque de remonter durant son premier semestre. Cette vigueur de la marque s’explique par une taxation inférieure à celle des autres gammes de bière (10 shillings par litre) et un coût qui lui permet de concurrencer les produits brassés de façon artisanale tout en présentant l’avantage de limiter le risque d’intoxication. La première économie d’Afrique orientale garde en mémoire les cas d’empoisonnement à la bière artisanale de l’année dernière.
Commentant la hausse des taxes sur les bières, Charles Ireland, le CEO d’EABL, a déclaré : «J’aurais préféré que l’on assiste à une hausse régulière des droits d’accises sur la durée, ce qui rendrait la gestion de notre activité plus aisée, plutôt qu’à des augmentations irrégulières qui impactent les consommateurs. Ces derniers sont particulièrement sensibles à la hausse des prix et une progression de 20 shillings est assez importante».
En dépit de cette situation, EABL a enregistré une progression de 16% de son bénéfice post-taxes indique Reuters.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.