(Agence Ecofin) - Non, ce n’est pas encore la fin de la tomate destinée à la transformation en Tunisie. En dépit de l’appel de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche à boycotter la culture de cette denrée, en raison de la faiblesse du prix référentiel proposé, les négociations entre les parties continuent. «Des tractations en coulisses se déroulent, actuellement, entre les organisations agricoles (UTAP et SYNAGRI) et les industriels opérant dans le secteur des tomates en conserve, pour trouver un accord sur un prix référentiel de la tomate destinée à la transformation» a confié Noureddine Aguerbi, directeurs général des industries alimentaires à l’agence TAP.
Du côté du Syndicat National des agriculteurs (SYNAGRI), on estime que le prix minimum hors taxe devrait tourner autour de 150 millimes le kilogramme soit 20 millimes de plus que le prix pratiqué actuellement. L’organisation n’a pas hésité à brandir la menace d’un appel au boycott de la culture en cas d’impossibilité à trouver un accord avant le 5 décembre.
Sans avancer de chiffres, M. Aguerbi a tenu à rappeler que le nouveaux prix se devra de prendre en compte le pouvoir d’achat de la population car «toute augmentation se répercutera sur le consommateur, puisque toute hausse du prix d’achat de la tomate destinée à la transformation, entrainera l’augmentation du coût de production, et partant une nouvelle hausse des prix des boites de tomates en conserve» indique-t-il.
Une recommandation qui intervient alors qu’une semaine plus tôt l’Organisation de Défense du Consommateur (ODC) avait inviter les tunisiens à boycotter les tomates en conserve dont le prix a déjà augmenté par trois fois cette année.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.