(Agence Ecofin) - La fraude et la contrefaçon n’épargnent pas le domaine de l’agriculture. Selon Martin Kenfack, contrôleur des produits phytosanitaires au ministère de l’Agriculture et du Développement rural du Cameroun, plus de 50% des produits phytosanitaires disponibles sur les marchés sont contrefaits. Un phénomène que les pouvoirs publics, les importateurs, les distributeurs, les vendeurs et les paysans ont du mal à combattre.
Ce 21 janvier 2012, l’association Crop Life a tenu une réflexion sur la fraude et la contrefaçon dans ce domaine à Yaoundé. L’objectif de la rencontre était de sensibiliser toutes les chaines sur l’ampleur de ce phénomène afin de veiller au respect des normes internationales, de qualité et de protection de l’environnement. L’on a insisté sur le fait que les produits contrefaits peuvent nuire à l’environnement et aux agriculteurs. Ce phénomène cause des pertes considérables à l’Etat.
Pour Prosper Bakak, sous-directeur de la réglementation des pesticides au Ministère de l’agriculture et du développement rural, Crop Life doit dénoncer tous les fraudeurs auprès du gouvernement. Il annonce également des mesures de répression dans les prochains jours.
L’Agence nationale des normes et de la qualité (ANOR), quant à elle, a mis en place un outil de lutte contre la contrefaçon baptisé «comité 59». Son objectif est de maintenir et d’élaborer les normes des produits phytosanitaires.
BOD
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.