(Agence Ecofin) - Au Nigéria, la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) a déclaré, par l’intermédiaire de son responsable aux relations publiques, Ndu Ughamadu, que les raffineries de Port Harcourt, Warri et Kaduna, fonctionneront pleinement l'année prochaine, informe le Daily Post.
C’est en substance l’une des résolutions phares qu’ont prise les responsables en charge du raffinage, dans le cadre de l’assemblée générale annuelle qui réunit les responsables de ces raffineries pétrolières. Pour cela, une refonte complète des usines sera engagée plutôt que des solutions rapides, comme proposé il y a quelques semaines, indique Anibor Kragha, le responsable chargé du suivi des activités des raffineries d’Etat auprès de la NNPC.
« Lorsque votre véhicule souffre de problèmes chroniques, changer une pompe à essence par ici, un compresseur par-là n'est pas utile. Ce qu’il nous revient de faire, c'est de prendre du recul, d’adopter une approche globale et de faire une réhabilitation complète de toutes les raffineries », a expliqué le responsable.
Il faut rappeler que ces raffineries fonctionnent en deçà de leurs capacités, depuis la montée en puissance des actes de vandalisme sur les pipelines, en début 2015. Mais en amont, leur plus gros souci est lié à la maintenance. Il a été relevé qu’elles sont très mal entretenues.
D’ailleurs, Emmanuel Ibe Kachikwu, le ministre en charge du pétrole, a annoncé que le pays envisage de privatiser rapidement ces installations pour les rendre plus performantes. Un appel a également été lancé à l’endroit des investisseurs locaux et étrangers pour la réalisation de raffineries modulaires.
Bien qu’étant le plus important producteur d’or noir en Afrique, le Nigéria importe du pétrole raffiné à cause de la faible capacité de raffinage de ses usines.
Olivier de Souza