(Agence Ecofin) - Le groupe agroalimentaire sud-africain Tiger Brands a publié ce mercredi 19 novembre 2014 ses résultats annuels pour la période de 12 mois s'achevant au 30 septembre, et qui font ressortir globalement, une hausse de l'ensemble de ses indicateurs bilanciels, cela malgré la pression exercée sur le portefeuille des ménages en Afrique du sud, son principal marché, et les défis que pose le Nigéria, son deuxième plus gros marché individuel.
Il ressort de la présentation faite aux investisseurs, que le chiffre d'affaires du groupe a atteint jusqu'à 30,1 milliards de rands (environ 3 milliards $), en hausse de 11% comparé aux chiffres de la même période en 2013. Tiger Brands qui possède des unités de production dans près de 6 pays africains, mais couvre un marché regroupant près de 22 pays principalement d'Afrique australe et subsaharienne, doit cette performance justement à ses ventes à l'international, dont le revenu global (4,57 milliards rands) a progressé de 16%, contre 11% au Nigéria et 10% seulement en Afrique du sud.
Il faut toutefois dire que, même si l'environnement est difficile en Afrique du sud, le pays reste en tête pour ce qui est des performances en valeur absolue. Ainsi le résultat opérationnel des activités en Afrique du Sud progresse de 7%, mais atteint 3,2 milliards de rands, contre une progression de 114% à l'exportation dans d'autres marchés africains pour une valeur de seulement 409 millions de rands.
Le Nigéria continue d'être une source d'inquiétudes, et l'acquisition de Dangote Flour Mills tarde encore à générer des profits. L'entreprise a délivré une perte de 281,9 millions de rands sur la période de référence, ce qui représente toutefois une progression réelle de 27% lorsqu'on la compare à la perte de 384 millions de rands concédée en 2013.
Dans le même temps le groupe a jugé exceptionnelles les performances de sa filiale de production camerounaise, qui est connue sous le label de Chococam, et qui a généré près de 660 millions (environs 66 millions $) de rands de chiffre d'affaires, grâce notamment à la hausse de la demande des produits au niveau du Tchad.
En perspective, le groupe agroalimentaire dans la production et la commercialisation de sucreries et confiseries, reste optimiste, mais réaliste. « Les perspectives de croissance sur le reste du continent africain restent prometteuses. Les consommateurs sont à la recherche des marques ambitieuses et de plus de variétés de produits, mais la réalité qui est celle des faibles niveaux de revenus disponibles impose des limites sur les dépenses de consommation. Dans ce contexte, le format du produit, la taille de l'emballage et le prix se présentent comme étant la clé du succès », a commenté le groupe dans sa communication.
Les investisseurs ont de quoi se réjouir, car le revenu net par action, 17,71 rands, affiche une progression de 12% et, dans ces conditions, l'entreprise a proposé que soit payé un dividende global de 9,4 rands. Une proposition que semble saluer le Johannesburg Stock Exchange, où l'entreprise est cotée. En milieu de matinée son titre y était en hausse de 2,4% et cela pourrait encore progresser compte tenu du niveau de rémunération.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.