(Agence Ecofin) - La ministre des technologies des communications Omobola Johnson est mécontente de la manière dont le processus d’externalisation des affaires (BPO) se déroule au Nigeria.
Lors de sa visite le 16 septembre 2014 à la Communications Network Support Services Limited (CNSSL), une entreprise locale d’externalisation, spécialisée dans les secteurs des télécoms, du pétrole, du gaz et de la banque, elle a dénoncé le fait que l’externalisation se fasse toujours au détriment des entreprises locales. Bien que le Nigeria ne soit pas une destination privilégiée du BPO, la ministre a insisté sur la nécessité de donner leur chance aux entreprises nationales.
C’est d’ailleurs parce que l’Etat a constaté que les multinationales phagocytaient les affaires au Nigeria qu’il a lancé la loi sur le contenu local (LCA). Instituée en 2010, ce cadre législatif vise à ériger une industrie de substitution aux importations par transfert de technologie dans plusieurs domaines, notamment celui des technologies de l’information et de la communication.
Pour la ministre des TIC, la présence de multinationales n’est pas une mauvaise chose en soi, mais il y a nécessité de protéger et de soutenir la croissance des entreprises locales. Et la LCA est là pour cela.
Lors d’un entretien accordé au journal nigérian ThisDay, Omobola Johnson a déclaré qu’il était temps de donner aux entreprises locales les moyens de prouver de quoi elles sont capables.
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